Nos anges gardiens

Je voudrais vous parler un peu maintenant de notre milice céleste. De fait, nous pouvons nous sentir continuellement protégées par le Ciel à travers nos voisins et amis. Réellement, nous ne manquons de rien.

Par exemple, pendant un mois, nous n’étions que deux au Point-Cœur et notre voisin, Don Hiram, venait nous voir pour nous demander si tout allait bien, vérifier qu’il n’y ait pas de problème. Ceux qui habitent en face de chez nous, Rosa et Willy, les parents de Yulie, sont toujours prêts à nous rendre service, pour nous acheter une bouteille d’eau lorsque nous sommes absentes le jour où l’eau vient dans notre quartier par exemple. Nous avons toute une armada de petites grands-mères qui prient pour nous chaque jour et, de temps à autre, s’approchent discrètement de nous à la messe pour nous glisser un billet de cent lempiras (quatre euros) dans la main comme Doña Esperanza ou Abuelita (diminutif affectif de « grand-mère »). L’amie plus aisée, Irma, qui nous appellent las niñas (« les petites filles »), est toujours prête à nous faire profiter de sa voiture pour faire les courses et n’oublie jamais de nous offrir un donut, un café, un biscuit (pardon maman pour ma ligne…). Don Oscar se propose de changer notre évier bancal. José nous emmène en vacances à la plage pour deux jours et refuse catégoriquement toute participation financière. Notre voisin, Edgar, est taximan, on peut ainsi prendre le taxi avec lui en toute sécurité et confiance. Nous avons également un chevalier servant, Beto, que nous pouvons appeler à la rescousse si nous nous sentons en danger. Beto a une vraie tête de malfrat mais, en réalité, il n’est dangereux que pour ceux qui nous veulent du mal. Pour vous rassurer, jusqu’à ce jour, notre plus grande inquiétude a été une intrusion nocturne de chats.

Ainsi, jour après jour, le Ciel veille sur nous. À travers ces personnes qui sont nos chers amis, la Providence nous protège et éloigne le danger.