Qui sommes-nous
Points Coeur est une ONG internationale, née en France en 1990. Elle travaille en partenariat avec des associations dans 18 pays sur 4 continents et a statut consultatif à l’ONU.
Il y a actuellement 21 maisons Points-Cœur dans 18 pays.
Ce sont des petits foyers d’accueil de jour au cœur d’un quartier défavorisé.
Dans chacune de ces maisons vivent 4 à 6 volontaires qui accueillent et visitent quotidiennement leurs voisins et les personnes les plus souffrantes.
Les volontaires assurent une veille dans leur quartier.
Ils se rendent disponibles aux personnes les plus isolées.
Par leurs visites, ils tentent de rejoindre ceux que la spirale de l’exclusion a profondément marginalisés. Ils assurent un service semblable dans les lieux de grande souffrance : hôpitaux, prisons, orphelinats, maisons de retraite, monde de la rue.
Nous sommes présents
En Argentine, en Équateur, au Pérou, en France, en Italie, aux Philippines, en Thaïlande, en Roumanie, en Inde, au Sénégal, au Salvador, au Honduras, au Chili, au Japon, à Cuba, au Costa Rica, en Uruguay, en Grèce, à l’ONU.
en Argentine
Buenos Aires - Argentine
J’ai rencontré Sarah deux semaines après la mort de sa belle-fille, Julieta, survenue suite à une violente dépression et probablement à un manque de soins. Le fils de Sarah, Ezequiel, a désormais la charge d’un enfant de deux ans et demi, Jeremías. Ce jour-là, Sarah s’est beaucoup confiée sur le drame de la disparition abrupte de cette jeune mère qu’elle aimait comme sa propre fille. Plus encore, elle savait qu’elle allait devoir désormais éduquer et s’occuper jour et nuit du petit Jérémias. Elle criait et elle pleurait, parce que du haut de ses soixante ans, elle n’en avait pas le courage ni la force. Encore une fois, nous étions les témoins impuissants d’une situation qui nous dépassait complètement. Puis, je me suis mis à jouer au foot avec le petit Jeremías qui était orphelin depuis deux semaines sans en avoir conscience et qui ne dit toujours pas le moindre mot. Lorsque son père est rentré du travail et qu’il nous a vu en train de parler avec Sarah et jouer simplement avec son fils, il était si ému qu’il s’est précipité pour aller acheter des biscuits (indispensables avec le maté) et m’a ensuite offert, sous le coup de l’émotion, un maillot de foot de Boca Junior (un grand club argentin). Louis-Marie
en Équateur
Guayaquil - Equateur
Avant la fête finale de la despedida, je fus invité par la famille qui pour moi est peut-être la plus humble que j’ai rencontrée en Equateur. Señora Aliria, Don Gabi et leurs enfants, aux côtés de qui j’ai eu la chance de vivre tout au long de ma mission. Señora Aliria s’occupe seule, accompagnée de sa fille Dyana (quand elle ne travaille pas), de son époux, atteint de démence et dont les capacités cognitives diminuent mois après mois. Saulo (trente-cinq ans), leur dernier fils, dont j’ai hérité l’amitié après le départ de David, est atteint de schizophrénie. Eux aussi m’ont adopté comme un membre de leur famille, malgré le peu de moyens qu’ils ont. Toute sa vie, Señora Aliria s’est confiée au Christ. Parfois elle n’a pas assez pour les consultations et les médicaments de Don Gabi, mais il lui suffit de Lui dire, et jamais elle n’a manqué de quoi que ce soit. Ces gens-là sont des rois, et nous avons été admis à leur table. Chafik
au Pérou
La Ensenada - Lima - Pérou
Quand je suis arrivée ici, j’étais comme un enfant apprenant à parler, je me sentais plus petite que les plus petits, si pauvre. Je me suis rendue compte de la chance de savoir parler et s’exprimer, à quel point c’est important pour le cœur. Dans ma vie, j’ai l’habitude d’être très à l’aise, de prendre des initiatives, de diriger et d’aider les autres… et là c’était tout le contraire ! Je devais demander de l’aide sur tout, demander de répéter, suivre sans comprendre, ne pas pouvoir répondre aux gens, une véritable épreuve d’humilité pour moi ! Mais c’était une belle épreuve, ça m’a permis de me mettre au niveau des plus petits, de prendre du temps, de plus observer, de plus écouter et me rendre compte à quel point moi aussi je peux être faible et démunie. Mais maintenant, je suis plus à l’aise et je me sens de plus en plus chez moi, mais ça c’est surtout grâce à nos amis. Pauline
Barrios Altos - Lima - Pérou
Il y a ainsi beaucoup de petits instants partagés avec l’un ou l’autre de nos amis que j’aimerais pouvoir vous raconter. Lors de ces instants, cette famille qui nous accueille, cette amie que j’écoute, ces enfants avec qui je joue dans la rue sont pour moi la seule chose qui existe. Ils deviennent mon monde. Leur joie devient ma joie, leurs rires entraînent mon rire. Ces instants ont une saveur d’éternité. Et tout semble possible. Comme un cerf-volant qui s’apprête à s’envoler, sous les yeux admiratifs d’un enfant. Un instant pour apercevoir une comète, cette petite lumière dans l’infini, qui passe si vite, et qu’il nous faut saisir avant qu’elle ne disparaisse. A peine est-elle passée, qu’elle laisse une trace d’éternité. Elle nous fait espérer tous les possibles, et nous laisse une joie profonde qui ne peut s’effacer. Marion
en France
Vieux Moulin - France
La maison Notre-Dame-du-Monde-Entier n’est pas centenaire comme certains chênes qui s’élèvent majestueusement en forêt, mais, depuis 1996, elle est le témoin de l’Histoire de Points-Cœur. Véritable maison de famille, ses pierres régionales et ses façades à colombages forment un terreau chaleureux pour accueillir les volontaires en formation, les missionnaires de retour de mission, leurs familles et autres amis en quête de repos.
Paris - France
Située en plein cœur de Paris, Place de Clichy, cet appartement est un lieu très accessible : anciens et futurs volontaires, familles et amis des volontaires y passsent facilement. Le bureau de coordination de l’association y est ouvert en semaine. Des rencontres et des événements culturels sont aussi régulièrement organisés pour offrir à chacun un lieu de repos de l’âme et du cœur au milieu du tumulte parisien.
Villejuif - France
Cette maison se situe au 4ème étage d’un des immeubles du quartier. Des étudiants et jeunes travailleurs vivent ensemble, engagés dans leurs études ou leur travail comme auprès de leurs voisins et amis, en particulier les week-ends. Les enfants aiment jouer avec eux, certains viennent se faire aider pour leurs devoirs.
en Italie
Procida - Italie
Suite à son hospitalisation en raison d’une bronchite, Andrea est rentré chez lui mais sa santé est restée très fragile : il ne sortait plus de chez lui, ne pouvait pas faire beaucoup d’effort et tout doucement son état s’est dégradé jusqu’à ce qu’il soit complètement alité. Très vite alors, il n’a plus réussi ni à s’alimenter ni à s’hydrater. Ses trois enfants sont alors venus pour être présents auprès de leur papa et essayer de l’accompagner dans ce passage difficile. Nous aussi, nous avons essayé d’être présentes. Je ne sais pas si nous avons fait beaucoup plus. Au début, prostrée dans un coin de la pièce, j’aurais voulu que le mur puisse se reculer encore, encore et encore, loin de cette trop grande souffrance devant laquelle j’étais trop impuissante et trop indigne. Le voir souffrir était si dur.
En fait, il n’y avait pas de remèdes miracles, pas de procédures toutes faites qu’on aurait pu appliquer : il y avait juste Andrea, ses enfants et nous. Alors nous nous sommes unis. Nous étions une seule famille auprès du grand-père. Et quand Andrea a compris que sa famille était prête, il s’en est allé au petit matin en tenant la main de sa fille.Lucie
Naples - Italie
Un matin, Elvira appelle pour demander de venir à la maison. Quelle bonne surprise de l’entendre aussi motivée. Essoufflée d’avoir gravi les deux étages d’escalier qui mènent à la maison, elle lève ses yeux écarquillés et s’écrit : « Joyeux anniversaire Amééélllliiiisse !! » Avant de prendre le verre d’eau qui récompenserait ses efforts, elle sort de son sac à main un tas de petits cadeaux, toute excitée de les redécouvrir avec moi. Des bijoux, des décorations et une belle carte d’anniversaire et de vœux pour la nouvelle année. On s’installe autour d’un café et des biscuits de Noël qu’elle a apportés pour l’occasion et, sans bien savoir comment, on se retrouve à écouter le CD des musiques primées au festival de San Remo. Elle connaît par cœur toutes les chansons et m’entraîne dans son élan. Ce moment tout simple et inattendu, en voici un beau cadeau d’anniversaire ! Elvira, sa façon d’être, sa simplicité d’enfant émerveillé… cela suffit à susciter en moi la joie, à me faire goûter quelque chose de l’éternité. Amélisse
aux Philippines
Navotas - Philippines
Nanaï Margareth vit seule. Elle est paralysée du bras gauche suite à un accident vasculaire. Deux des volontaires se relaient auprès d’elle pour la masser et lui font faire des exercices pour faire travailler ce bras qui n’est plus aussi dur qu’avant. Pour ajouter à son combat de la vie elle a sa vue qui décline. Depuis la visite des volontaires, elle a retrouvé courage et se bat car, avant, elle n’avait pas le désir de faire d’efforts. Chacune de nos visites sont pour elle source de joie comme elle aime nous le dire. Je mesure de plus en plus l’importance sur le fait d’être présente en toute simplicité, de savoir écouter les confidences, les silences aussi, de donner du temps gratuitement, de respecter la confiance et l’amitié données. Ange
en Thaïlande
Bangkok - Thaïlande
Le Point-Cœur Paul-VI est au cœur d’un quartier de Khlong Toei, à Bangkok. Ce quartier s’est étendu depuis le port principal situé sur le fleuve Chao Phraya et beaucoup de ceux qui travaillent au port y vivent. Le quartier s’est rapidement étoffé de petites maisons étroites, de plusieurs écoles, d’un supermarché et de diverses organisations. Le Point-Cœur y connait beaucoup de familles dont les enfants viennent à la maison à toutes les heures du jour, et les plus âgés attendent chez eux une visite des volontaires.
en Roumanie
Deva - Roumanie
Dans notre rue alternent petites maisons magyares, grandes maisons tziganes, et maisons abandonnées. Dans l’une de ces petites maisons magyares, habite Tanti Ana Mica, la mère de Marie. Elle me rappelle un peu mon arrière-grand-mère, sans doute par sa piété. Elle est si mince, et pourtant, elle nous serre dans ses bras d’une ferme tendresse, sûre et donnée. Pour vous figurer nos échanges, imaginez-vous une Hongroise qui a un peu oublié son roumain, communiquant avec une Française qui apprend le roumain. Ni l’une, ni l’autre, ne connaissent très bien ce langage commun. Je suis très touchée quand les enfants, nous voyant arriver au loin, courent dans nos bras. A Mintia, ils cueillent toutes les fleurs qu’ils trouvent pour nous les offrir, faisant parfois des acrobaties pour atteindre telle fleur, ou allant jusqu’à arracher tel bulbe… Reine
en Inde
Nenmeli - Inde
Le Jardin est un lieu de vie où se créent des liens gratuits entre les personnes, où l’on partage les tâches quotidiennes. Cela semble si simple. Nous savons à quel point chacun d’entre nous est un petit monde en soi, avec son éducation, ses goûts, ses habitudes, sa famille, sa culture. Il faut entendre Pauline, qui est veuve, parler de son « petit paradis », en décrivant sa vie au Jardin. Et pourtant, elle n’arrête pas, du matin au soir. Levée à 4h30 ou 5h, elle a déjà lavé la vaisselle restant de la veille, balayé devant sa maison, et fait un kolam devant la maison principale, lorsqu’elle met en route la préparation du petit-déjeuner. Le kolam est un dessin géométrique fait à même le sol devant la porte d’entrée, signe de bienvenue pour tous ceux qui viendront. Il peut être simple, ou très complexe ! Marie
Chengalpet - Inde
Comme si le soleil indien ne me suffisait pas, nous avons la chance d’accueillir chez nous de nombreux petits rayons de soleil aux yeux malicieux et pétillants qui, dès le pas de la porte crie akka, akka (grande sœur) pour manifester leur présence.
Ritishka est la nièce de Mogan amma, notre voisine d’en face qui prend soin chaque jour de nous comme de ses filles. Ritishka est une charmante jeune fille d’une douzaine d’années environ, qui habite à Chennai, atteinte de surdité, elle ne parle pas vraiment mais remplit notre maison de joie et de beaucoup de cri. Lorsqu’elle est « malade» sa maman la dépose chez sa tante pour la journée, ce qui à son plus grand bonheur, lui permet de passer ses journées chez nous. Sa présence dans notre maison est des plus spontanée : depuis le brossage de dents matinal en passant par la préparation du déjeuner, les jeux de l’après-midi et l’aller-retour dans le kadé (magasin) au coin de la rue, elle ne me lâche pas d’une semelle. Marie-Eugénie
au Sénégal
Dakar - Sénégal
Je comprends qu’être là, que faire tous ces efforts pour deux ou trois personnes, qu’être fidèle à cette amitié qui dure depuis des dizaines d’années est quelque chose qui n’a pas de prix et que nos amis en perçoivent souvent bien plus l’importance que nous. Je comprends que ce que je vis ici me dépasse complètement et, même si souvent je me demande un peu « pourquoi moi, Anouck, je suis ici avec ces personnes ? », je sens que j’appartiens à quelque chose de beaucoup plus grand. Quelque chose qui veut parler de la dignité de la personne humaine, de la beauté inconditionnelle de l’homme et qui veut crier que « perdre » une journée dans les transports pour aller voir, ne serait-ce qu’une personne pour lui dire qu’il est digne de tous ces efforts, qu’il est digne d’être aimé, cela n’a pas de prix. Anouck
au Salvador
San Salvador - El Salvador
Une journée sans recevoir la visite de Carmen et de sa petite sœur Rosita serait une journée bien étrange ! Nous réveillant dès l’aube en criant nos prénoms depuis la rue, animant nos petits déjeuners ou venant simplement jouer dans la matinée, ces deux petites voisines trouvent toujours un moyen de nous partager leur énergie et humour… et nous apprennent à rester toujours disponibles ! Carmen est une petite fille joyeuse mais surtout emprunte d’un très fort caractère. Visiter sa grand-mère et écouter son histoire m’a aidée à comprendre cette petite fille qui me déstabilise bien souvent. Leur maman les a abandonnées à leur grand-mère une nuit, alors que Rosita n’avait que six mois. Depuis, Carmen va toujours dormir la dernière, pour s’assurer que personne ne parte dans son sommeil. Ainsi, les deux petites vivent avec leur grand-mère, qui ne peut plus bouger de sa chaise, dans une petite maison, plus que rudimentaire. Leur grand-mère nous a alors raconté la manière avec laquelle Carmen l’a plusieurs fois sauvée en sachant, dès son plus jeune âge, aller demander de l’aide aux volontaires. Du haut de ses dix ans, Carmen n’oublie jamais de prendre soin de sa petite sœur Rosita, nous demandant d’apprendre à cuisiner « pour pouvoir s’occuper de Rosita quand sa grand-mère ne sera plus là », jouant avec elle et veillant sur elle dès qu’elle rentre de l’école. Maylis
au Honduras
Tegucigalpa - Honduras
Je commence à connaître de mieux en mieux les amis du quartier et à entrer, petit à petit, dans leur intimité, à partager leur quotidien. Le courage de certains m’impressionne : même dans les situations les plus délicates, ils montrent une foi et une ardeur qui forcent le respect.
Rosy en est un bon exemple : à trente-six ans, elle élève seule sa fille Jennifer et ses cinq neveux, dont Gabriel, un jeune garçon porteur de handicap, qu’elle considère comme son propre fils. Ils vivent tous les sept dans un petit appartement, grâce au travail acharné de Rosy. Tous les jours, à l’heure des repas, elle vend des baleadas, plat typique d’ici composé d’une tortilla de blé dans laquelle on peut mettre des frijoles, du poulet, des œufs, du fromage… c’est délicieux ! Rosy prépare la pâte chez elle puis descend à son stand dans la rue, où elle prépare et vend ses baleadas. J’admire beaucoup sa capacité à ne jamais baisser les bras. Clémence
au Chili
Valparaiso - Chili
Ces derniers mois, j’ai été frappée par la solitude des habitants de notre quartier. Par timidité et par méfiance, beaucoup s’enferment chez eux et ne reçoivent pas d’autres visites que celles de leur famille, une fois de temps en temps, c’est-à-dire très rarement pour la plupart. Le leitmotiv « Je préfère être seul, je n’ai besoin de personne. J’ai besoin de paix pour me reposer, je n’ai pas le temps d’avoir des amis, les gens sont mauvais autour de moi. » est devenue une routine. « Rien n’est plus trompeur que la volonté de rester seul ou d’être seul. ». Et de fait, souvent, la simple gratuité d’un thé ou d’un café suffit à éclater en mille morceaux cette fausse conviction qui s‘est érigée d’années en années. Ségolène
au Japon
Ishinomaki - Japon
Nous avons rencontré Uta, il y a bien deux ans maintenant. C’est un jeune lycéen qui, à l’époque, venait de rentrer de trois semaines aux États-Unis. Il aime parler anglais et rêve de partir faire ses études loin du Japon, où il se sent oppressé. Il suit sa scolarité par correspondance, car l’école ordinaire ne lui convient pas. Ouvert et volontaire, il devient vite un ami qui vient régulièrement à la maison. Il a une part mystérieuse en lui, pleine d’anxiété et de tristesse qui font que, parfois, on n’arrive pas à le comprendre, il part dans ses pensées en pleine conversation. Uta est toujours dans sa chambre et passe par des phases où il ne mange que très peu ce que sa maman lui prépare. Et nous essayons, par différents moyens, de reprendre la communication, de lui redonner confiance, le désir de revenir vers les autres, vers cette société qui peut être si rude. Sylvie
à Cuba
La Havane - Cuba
Notre maison est située dans un quartier où les marchands ambulants crient leurs offres tout au long du jour. Les musiques de reggaeton rythment nos journées. Il est difficile de sortir de la maison sans s’arrêter discuter quelques instants aux portes des maisons, on dirait même qu’elles sont agencées pour pouvoir accoster les passants. Nombreuses d’entre elles ont un petit jardin ou une petite terrasse côté rue avec deux rocking chair. Les Cubains y passent un grand nombre d’heures à discuter ou à jouer au domino. Le jeu de domino est un sport national, de six ans à quatre-vingt-dix ans, le jeu est pris très au sérieux. Je dispose d’un an pour améliorer mes compétences ! Au-delà du jeu de domino, l’apprentissage de l’espagnol est également un domaine dans lequel je dois progresser. Pour la compréhension, l’accent cubain ne me facilite pas la tâche, mais leurs visages très expressifs et leurs manières de parler avec les épaules, les bras, les mains, me permet d’interpréter d’une certaine manière ce qu’ils racontent (et ils en ont des choses à raconter !). Amance
au Costa Rica
San José - Costa Rica
Lorsque nous avons écouté le message laissé par Don Victor qui nous disait qu’il était alité, nous avons décidé d’aller le voir plus tôt que prévu, et de le visiter plus souvent qu’avant ; bien qu’avec la saison des pluies, il faut se motiver pour grimper tout en haut du quartier où les routes ne sont plus que des chemins de terre et cailloux…
Don Victor et son épouse doña Luz vivent dans une maison de bois construite par leurs mains dans la partie haute du quartier. Ils sont surnommés los amores pour les gestes de tendresse qu’ils ont entre eux et leur habitude à s’appeler mutuellement « mon amour ». Ils vivent simplement, mais la maladie qui accompagne la vieillesse inquiète leurs proches. En effet, entre la fragilité de la plateforme et de l’escalier pour accéder à la maison, l’eau qui s’infiltre de toute part, l’irrégularité du sol et l’éloignement, ce n’est pas le meilleur endroit pour un couple de personnes âgées. Mais c’est leur maison et ils n’ont pas envie d’y être arrachés. Marie-Eve
en Uruguay
Montevideo - Uruguay
La famille Aparicio, c’est la famille qui adopte, littéralement comme membres, les nouveaux volontaires lorsqu’ils arrivent en Uruguay. C’est une famille bien nombreuse de Lavalleja, constituée de Gladys et Carlos (que tous appellent los abuelos), leurs dix-huit enfants, et leurs innombrables petits-enfants, arrière-petits-enfants… arrière-arrière-petits-enfants !! Une famille à la très grande richesse de cœur et avec un vrai désir d’aimer. Une famille qui sait être présente dans tous les moments importants, et réjouir par une chanson jusqu’aux soirées les plus sombres. Un véritable exemple de fraternité, de respect aux anciens, de joie d’être ensemble. Cyril
en Grèce
Athènes - Grèce
Ce que j’aime par-dessus tout ici à Athènes, c’est la diversité de la population. Les habitants d’Athènes viennent de partout dans le monde ! Dans une même journée, je peux avoir l’impression de passer ma mission en Inde, en Afrique, en Albanie, en Italie et en Roumanie. Chacun de nos amis ont leur langue, leur mode de vie, leur culture, leur alimentation. Notre quotidien est tellement riche ! Je ne m’attendais pas en Grèce à manger du couscous de Tunisie, danser sur des musiques africaines, boire du thé du Sri Lanka, entendre des chants ukrainiens ou donner des cours de français à des enfants allemands. Depuis mon arrivée ici en Grèce, j’ai eu la chance de rencontrer notamment beaucoup de nos amis africains. Ils nous parlent souvent de leur histoire et de la vie dans leur pays. Inès
à l’ONU
Point Coeur à l'ONU, siège européen à Genève
Depuis 2005, Points-Coeur est doté, en tant qu’ONG, d’un statut consultatif spécial au sein du Conseil Economique et Social des Nations-Unies.
Grâce à son travail en faveur de la dignité humaine et sa participation aux Objectifs du Millénaire pour le développement (« réduction de l’extrême pauvreté » et « éducation primaire pour tous »), Points-Cœur prend part au système international de défense des droits humains.
En s’appuyant sur l’expérience de ses volontaires ainsi que sur la vie des amis de nos quartiers, elle se joint aux débats relatifs aux droits de l’Homme dans les différents Conseils.
« Rosa, ce petit bout de femme a juste besoin de rire, d‘oublier les soucis et la fatigue du quotidien. Elle aime passer chez nous pour boire un café après des dures journées de travail, et d‘heures passées à attendre le bus. Elle travaille très dur pour vivre et nourrir ses deux fils qu‘elle élève seule. Leur père a été assassiné quand ils étaient bébés, et l‘absence d‘un père laisse une plaie ouverte, une peur chez ces jeunes, comme quelque chose d‘indispensable auquel ils n‘ont jamais eu droit. »