Nos amis du haut de la colline
C’est lors d’une sortie au Jardin de la Miséricorde que le cœur de Greeta, Naresh et Prakesh se libère des souffrances de la perte de leur père.
Nous aimons aller visiter cette ribambelle d’enfants pleins de vie, un peu sauvages ! Ils sont livrés à eux-mêmes la journée car leurs parents travaillent et nous sautent dessus à notre venue pour jouer.
Nous avons appris la triste nouvelle, le mois dernier, tout juste en rentrant de Varanasi, que ces trois enfants pétillants, Greeta, Naresh et Prakesh, venaient de perdre leur père qui s’était suicidé. L’ambiance alors est pesante, le chagrin nous prend au cœur. Quand nous apprenons la nouvelle, nous sommes sans voix, le cœur lourd. Les enfants nous invitent à partager le repas pour l’occasion. Notre présence les touche. Nous sommes discrètes, en retrait. Le lendemain, ils nous invitent à nouveau, la vie a repris. Nous jouons toute la matinée avec les enfants excités, ils ont tant d’énergie à décharger (toutes ces questions, pleurs, douleurs, angoisses…) La maman nous implore de les inviter au Jardin.
Une semaine plus tard, nous les invitons au Jardin. Quelle énergie ! Quelle joie ils ont ! Ce bain d’air frais, de verdure, d’espaces… Leurs cœurs se libèrent, ils courent, jouent, dansent librement. Brother Dominic, grand oncle du Jardin, y vivant depuis quinze ans, après avoir perdu sa jambe gauche, a concocté du poulet en sauce. Il y a plus que de mesure ! Les enfants se régalent et se resservent. Ils se sentent aimés, c’est l’essentiel ! « A quand la prochaine fois ? » « On retourne bientôt à Nemeli ? » « Nemeli me manque déjà ! »