Astrid, Italie

Le foot comme prétexte

Si Katia est si fidèle à l’équipe de foot féminine ce n’est pas tant pour l’amour du sport que pour l’amitié qu’elle y trouve, ainsi que toutes ces petites choses qui font grandir un coeur qui a soif de Dieu.

Dans notre équipe féminine de foot, la gardienne de but est certainement ma préférée ! Elle s’appelle Katia est a presque seize ans. Ce qui me touche chez elle, c’est qu’elle vient au foot, non par passion du foot, mais parce qu’elle est attirée par le plus qui lui est proposé. Ce plus, c’est l’amitié des volontaires du Point-Cœur, ce sont les propositions de films ou de sorties qui élargissent le cœur et le regard, c’est le rendez-vous hebdomadaire de la messe dominicale, ce sont des discussions qui font grandir, et tant d’autres petites choses plus grandes que le foot !

Je me rappelle d’une des premières fois que j’ai vu Katia. C’était à la fête du Rosaire au tout début de ma mission. Elle chantait sur l’estrade avec un groupe d’amies, vêtue d’une jupe fendue en faux cuir et maquillée de manière assez chargée. Je me rappelle qu’un des prêtres de la paroisse m’a dit : “Tu vois cette fille, à son apparence on pourrait se faire une certaine idée d’elle, mais elle a conservé en elle une certaine pureté et une certaine innocence”. Cette remarque m’a beaucoup marquée et aidée à connaître Katia sans préjugés. Je réalise à chaque fois que je la vois, combien de fait, elle a conservé un cœur pur et combien elle a soif de relations vraies, d’amitiés fondées sur le roc.

Ce qui me touche vraiment, c’est qu’elle a cette conscience que vivre vraiment, c’est vivre dépendant. Dépendant des uns et des autres mais surtout dépendant de Dieu. Elle parle souvent du fait qu’elle aimerait vivre l’expérience de la mission et quand on la taquine en lui disant : “Et pourquoi tu ne te ferais pas sœur carrément ?”, elle répond avec sérieux : “Si c’est la volonté de Dieu pour ma vie, ça ne me dérange pas !”. Elle a cette conscience que sa vie dépend de Dieu. Sa famille vit très simplement. Elle est la troisième d’une famille de cinq filles. Récemment, je l’entendais dire : “Je préfère être pauvre matériellement et riche à l’intérieur que le contraire”. Beau témoignage d’un cœur sans amertume face aux épreuves de la vie et centré sur l’essentiel.