Marianne, Thaïlande

Le besoin de tendresse

Marianne s’émerveille de la transformation de Bun lorsqu’elles ont commencé à répondre à son agressivité par une plus grande tendresse.

Bun est l’un de nos petits voisins, l’un de ceux qui aiment appeler nos noms. Parfois, je me demande si juste le fait de nous appeler ne fait pas toute leur joie !

Bun a trois ans et depuis qu’il est tout petit, on peut voir qu’il a un fort caractère et n’aime pas beaucoup que l’on ne soit pas de son avis. Sa courte vie n’est pas bien facile. Sa maman n’en voulait pas et l’a laissé à une autre mère. Il reçoit pas mal de coups, c’est la méthode normale d’éducation ici.

Quelque chose a vraiment grandi avec lui. Lui qui était si dur, impossible de le laisser jouer avec un autre enfant, nous avons choisi de lui donner plus d’attention et plus d’amour, pensant que son aggressivité appelait à plus de tendresse. C’est une grande merveille de voir qu’il est devenu si tendre. Notre principal apostolat avec lui est de le laisser être sur nos genoux, il est alors d’un calme olympien et tous les enfants du monde peuvent bien s’agiter autour, notre petit Bun joue, nous parle, tout paisible. Il se met spontanément à nous aider, même quand on ne lui demande pas.