Tugdual, Honduras

De l'autre côté de la porte

En voyant Tugdual franchir la porte de sa chambre de l’hôpital, toute la colère de ce garçon tombe pour appeler l’amour de la présence.

Maynor, Viki et moi sommes partis à l’Hôpital psychiatrique.

Nous sommes allés visiter les quelques enfants qui avaient été internés cette semaine-là. Et ce jour-là, un jeune de douze-treize ans, dont je n’ai malheureusement pas retenu le nom, était enfermé, ne pouvait pas sortir et commençait à frapper avec violence sur sa porte. J’ai donc demandé à l’infirmière si je pouvais parler avec lui à travers la porte et, après réflexion, ai demandé à l’infirmière si elle pouvait ouvrir la porte pour que je puisse lui parler en tête à tête. Au début, l’infirmière m’a dit que cela était impossible, parce qu’il est un jeune garçon instable qui peut être violent. Mais je lui ai dit que cela ne me dérangeait pas et qu’il fallait qu’elle ouvre cette porte. Après une courte négociation avec l’infirmière, c’était gagné, elle décida de m’ouvrir la porte.

Je suis donc rentré dans la chambre et, la première chose qu’il a faite est de me prendre dans ses bras. Nous avons ensuite parlé cinq minutes et lui avons annoncé que nous devions rentrer sur Tegucigalpa, mais qu’il fallait qu’il reste sage. Quand nous sommes repartis, ce jeune garçon s’est calmé et est resté tranquillement sur son lit. Je pense qu’il ne cherchait qu’une seule chose : une présence, quelqu’un qui l’écoute et qui lui dise que nous sommes ici pour lui, qu’il n’est pas seul.